Pour une reprise indoor en toute sécurité : aérez, ventilez, et équipez vos salles d’un détecteur CO2 avant le 1er novembre 2021

Des études récentes ont prouvé l’importance d’avoir des activités en extérieur ou dans un environnement intérieur bien ventilé (dont l’air est fréquemment renouvelé) afin de prévenir la propagation du coronavirus.

Le nouveau « protocole sport » du 03/09/2021 impose l’utilisation d’appareils de mesure de la qualité de l’air (CO2 mètre) dans les établissements sportifs ou dans les espaces dits « clos »:

• dans lesquels du sport est pratiqué;
• dans lesquels des files d'attente se trouvent;
• dans les vestiaires.
• dans lesquels un événement a lieu;

Leur utilité : ils mesurent la concentration de dioxyde de carbone dans l’air, donnant ainsi une bonne indication sur la concentration d’aérosols dans la pièce (qui peuvent contenir du virus) et sur le besoin de renouvellement de l’air.

Cette mesure est entrée en vigueur à partir du 01/09/2021 avec une phase transitoire sans contrôle jusqu’au 01/11/2021.

Comment fonctionne un détecteur de CO2 ?

Lors de la phase d’expiration, l’humain rejette du dioxyde de carbone dans l’air et également des microparticules potentiellement chargées en virus. Le taux de l’un et l’autre est proportionnellement lié : plus il y a de CO2, plus le nombre de microparticules rejetées est important et donc le risque de contamination des personnes partageant le même espace.

Un indicateur du taux de CO2 dans les espaces intérieurs permet donc également d’évaluer les risques de contamination en fonction de la qualité de l’air. Ce taux se calcule en PPM (Partie Par Million), soit le nombre de particules de polluants pour un million de molécules d’air.

Plusieurs facteurs influencent le taux de CO2 dans l’air :

• La ventilation et l’aération de l’espace intérieur
• Le nombre de personnes présentes
• Le temps que ces personnes passent à l’intérieur

Si la teneur en CO2 monte (et donc également les microparticules potentiellement infectées) , il est possible de le diminuer et limiter les risques de contamination soit par un meilleur renouvellement de l’air, soit en diminuant le nombre de personnes admises à l’intérieur ou encore en limitant leur visite.

Qui doit prendre en charge l’achat du détecteur ?

Dans la plupart des cas, les gestionnaires d’infrastructures sportives se mettront en conformité et équiperont les espaces clos de détecteurs CO2. De nombreux centres sportifs ADEPS ou communaux sont d’ailleurs déjà équipés.

Il convient également de vérifier avec l’exploitant de votre salle (commune, école, etc.) que celui-ci ne compte pas équiper son infrastructure d’un détecteur CO2. Dans quel cas, vous n’aurez pas à vous en procurer un. Cependant, si votre cercle sportif pratique une activité dans une salle non équipée, il vous revient d’acheter un détecteur de CO2.

Quel modèle choisir ?

De nombreux modèles existent de tout prix. Les grandes chaînes comme MediaMarkt, Brico, Vandenborre ou Krëfel en proposent désormais à la vente. Le net regorge aussi d’offres – on trouve des dizaines de modèles rien que sur Amazon – mais attention à bien choisir, car il y a évidemment à boire et à manger et les arnaques ne seraient pas rares. Gare également à ne pas confondre le « détecteur CO2  » avec le « détecteur CO », moins cher, qui mesure lui le monoxyde de carbone. Certains détecteurs enregistrent les données, d’autres alertent en cas de dépassement. Des modèles sont portables et d’autres fixes. Dans tous les cas, ces appareils doivent répondre aux directives européennes (marquage CE).

Chaque cercle énéoSport concerné par cette obligation a le choix d’acheter le détecteur ou il le désire. Il peut donc se le procurer via le fournisseur de son choix ou il pourrait passer commande auprès d’énéoSport qui se chargera de lui faire parvenir le détecteur. Le coût du détecteur sera à charge du cercle.

Afin de vous aider dans votre choix, énéoSport a négocié un achat groupé auprès d’un fournisseur (CONRAD NL) pour l’achat du modèle VOLTCRAFT CO-100.

Comment commander son modèle via énéoSport ?

Nous vous invitons à compléter le formulaire en ligne ici.
Le détecteur sera commandé et livré à l’adresse du cercle sportif.

Combien ça coûte ?

Les prix vont d’une soixantaine d’euros (souvent en ligne) à plus de 200 euros. Mais pour un modèle de base de bonne qualité, les professionnels conseillent de ne pas descendre sous les 100 euros. « Moins cher, ce n’est pas forcément fiable ».

Le modèle négocié par énéoSport coûte 130€/unité. Il s'agit d’un modèle fiable, recommandé par l’Association des Etablissements Sportifs (AES).

Où le détecteur CO2 est-il une obligation ?

Chaque espace séparé où plusieurs personnes pratiquent une activité physique, les vestiaires et les endroits où l’on fait la file doivent être constamment contrôlés par un détecteur.

Deux exceptions :

• Si le temps passé dans l’espace est inférieur à 15 minutes, il s’agit d’un lieu de passage et il n’est pas nécessaire d’installer un indicateur du taux de CO2.
• Une exception est également accordée aux halls sportifs de plus de 400 m2 ET de minimum 7 m de haut, s’ils sont équipés d’un système de ventilation (VMC) ou de portes et fenêtres vers l’extérieur.

Comment bien le placer et l’utiliser ?

Le CO2 m doit être placé entre 1,50 m et 2 m, dans un lieu représentatif assez éloigné des portes, fenêtres ou autre système de ventilation.

L’appareil doit être paramétré pour réagir en cas de dépassement du seuil de 900 ppm (1), soit la norme définie légalement. Avant toute utilisation, les professionnels comme la Taskforce conseillent de tester le boîtier en extérieur. Après une quinzaine de minutes, si la concentration de CO2 se situe entre 400 et 500 ppm, cela signifie que les mesures du capteur sont correctes. 

Quelles sont les taux à respecter ?

En extérieur, le taux de CO2 avoisine les 400 PPM. En février 2021, le Conseil supérieur de la santé a publié un rapport dans lequel il recommande de viser un taux de CO2 inférieur à 800 PPM, voire même à une valeur plus basse pour limiter la propagation du virus. Il souligne qu’il est impossible de déterminer un taux de CO2 pour lequel le risque de contamination est nul.

La norme a été établie comme suit :

• un taux de CO2 inférieur à 900 indique une qualité de l’air valable.
• Entre 900 et 1200 PPM, le responsable dont prévoir un plan d’action pour assainir l’air (aération ou ventilation renforcée, diminution du nombre de personnes présentes ou encore efforts physiques moins importants).
• Au-delà de 1200 PPM, les activités doivent cesser et le local doit être évacué.

Que se passe-t-il en cas de dépassement du seuil (900ppm) ?

L’appareil signale via un système sonore ou lumineux quand le seuil de 900 ppm est dépassé. Vous devez alors mettre en place un plan d’action pour garantir des mesures compensatoires de ventilation ou de purification de l’air. Cela peut passer par l’ouverture des portes ou fenêtres pour aérer, mais aussi par un investissement dans une technologie plus pointue comme un purificateur d’air. A noter que si la concentration de CO2 dépasse 1.200 ppm, alors vous devez fermer les portes de la salle et arrêtez l’activité.